Dans le sillage du Programme d'Entraînement Cérébral du Dr. Kawashima il y a près de deux ans, la stimulation corticale reprend du service avec Cérébrale Académie sur Switch. Paradoxalement plus ludique et moins ambitieuse technologiquement que le calculateur d'âge cérébral - en témoignent ses diaboliques erreurs de détection tactile, vocale ou infrarouge plus récemment - Bataille de Méninges vise à titiller les neurones en douceur, tout en cultivant la compétition collégiale en ligne. De quoi donner envie aux grands esprits, comme aux petits, de se rencontrer ?
Encore moins scolaire que ses prédécesseurs tant sur la forme que sur le fond, Cérébrale Académie : Bataille de Méninges invite initialement à se façonner un avatar avec sa devise, sa salutation, son job, son âge, et son look. Des éléments modifiables qui s'avèrent néanmoins strictement voués à la personnalisation lors des parties à plusieurs.
En effet l'âge n'est pas pris en compte, une option d'aide enfantine servant à restreindre l'élévation de la difficulté, tandis que les vêtements et autres accessoires viennent récompenser l'entraînement. Il s'agit du principal intérêt en solo, puisque la course au score cérébral (plutôt qu'au gain de masse de cellules grises jadis) se destine davantage à la compétition en ligne.
Spectre mondial
D'autant qu'elle s'étoffe désormais de batailles avec les performances fantômes réalisées par d'autres, autrement dit les meilleurs résultats enregistrés aux quatre coins du monde, évidemment fort motivants pour s'échauffer les neurones. La dimension multi joueur en réseau local reste plus chaleureuse, soit en duo via le mode tablette, soit en quatuor sur l'écran d'un téléviseur.
Cela fait moitié moins de participants que les épisodes précédents, cependant les exercices passent en parallèle de quinze à vingt. La plupart se résument à des reprises ou des déclinaisons, hormis l'hypnotique "bouche-trou" qui demande d'excellentes facultés d'observation, et "à la bonne heure".
Tout vient à point…
Ce dernier consiste à déplacer les aiguilles d'une horloge selon les instructions, hélas ces manipulations se montrent délicates à effectuer et donc pénalisantes du bout du doigt comme par le biais des boutons, un choix de contrôle au demeurant appréciable proposé par l'ensemble des épreuves.
A défaut d'améliorer véritablement ses capacités intellectuelles globales - un tel entraînement se limitant à travailler spécifiquement sur ces fonctions cognitives, mnésiques ou logiques - cette joute encéphalique se révèle finalement moins brutale que suggérée, à l'image du challenge très progressif au programme. Les jeunes étudiants y trouveront ainsi leur compte, idem pour les surdoués grâce au niveau Super expert et à l'éventuel handicap ajouté pour les confrontations collégiales.